Après son apparition remarquée dans The Prom, Andrew Rannells continue d’enchaîner les succès notamment à présent sur le petit écran grâce à son interprétation de «Blair Pfaff» dans Black Monday.

Vous réussissez à tourner de plus en plus dans des projets qui sont hétéroclites. Quel est votre secret ?

Je ne pense pas qu’il existe un secret ou une potion magique. Il faut simplement faire confiance à ses instincts et avoir de la chance. Tout d’abord, je tiens à préciser que je me considère tout simplement comme un homme chanceux de pouvoir travailler. Surtout en ce moment, je crois que c’est un véritable privilège d’être capable de faire le métier d’acteur lorsque l’on sait que depuis un an et demi, de nombreux comédiens n’ont pu avoir la chance de jouer. Nous vivons dans une période extrêmement délicate et compliquée. J’ai eu la chance de rencontrer des gens très talentueux qui m’ont fait confiance ces dernières années. Je suis donc simplement très reconnaissant d’avoir du travail et j’essaie du mieux possible d’attraper les opportunités qui s’offrent à moi.

Avez-vous eu le sentiment de connaître une sorte de traversée du désert à vos débuts et avez-vous eu peur d’être catalogué exclusivement dans un registre bien précis ?

Vous savez, j’ai déménagé à New York lorsque j’avais 19 ans. J’ai pu bénéficier du soutien de ma famille et de mes amis qui ont toujours cru en moi. Je n’ai jamais eu le sentiment d’être étiqueté dans quoi que ce soit. Mon but était simplement de pouvoir vivre de ma passion et de pouvoir profiter des joies du théâtre. Broadway était un rêve et j’espérais simplement accéder à ce rêve comme ont pu le faire certains artistes. Je n’ai jamais eu peur d’être catalogué comme un acteur gay en jouant des rôles gays car cela voudrait dire que tout le monde gay est similaire ce qui n’est pas du tout le cas. Tout au long de ma carrière, j’ai vraiment eu l’impression jusqu’à présent d’avoir joué des rôles très divers et bien différents les uns des autres. Tout le monde est unique et chaque rôle est unique.

Aujourd’hui, qu’est-ce qui vous pousse à accepter un projet plus qu’un autre ?

Je crois que mes priorités ont changé. En prenant de l’âge et au fil des expériences, je me suis aperçu que j’attache de plus en plus d’importance aux personnes qui vont être à mes côtés dans ce projet. Je me demande désormais comment est cette personne et est-ce que nous allons pouvoir ensemble bien collaborer. Bien évidemment, il y a toujours une place vitale pour la qualité du scénario et du rôle. C’est quelque chose qui pèse dans mon choix. Cependant, je m’aperçois que je suis de plus en plus influencé dans ma décision par les personnes qui sont prêtes à participer à un projet. Vous savez, il est important durant un tournage de créer une sorte de cohésion autour d’un projet. Il faut vraiment être unis et solidaires quand vous tournez un film ou une série. Vous avez donc intérêt à travailler avec les bonnes personnes ! (il rit)